Étudiant.e
Directeur.e(s) de recherche
France Légaré
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Titre du projet de recherche
Comparaison de la pérennité de l’intention des professionnels de la santé d’avoir des conversations dans les cas de maladies graves après avoir été formés à une approche interprofessionnelle ou une approche individuelle : un essai randomisé par grappes
Description

Alors que certaines études font état des effets positifs du développement professionnel continu (DPC) sur les comportements cliniques, peu de travaux abordent la pérennité de ces effets ainsi que des types d'approches qui pourraient améliorer cette pérennité.

Notre objectif était de comparer la pérennité de l’intention des professionnels de la santé d’avoir des conversations avec les patients dans les cas de maladies graves, après une formation selon une approche interprofessionnelle ou une approche individuelle. Nous avons effectué un essai clinique randomisé en grappes avec des mesures immédiatement (T1), à 1 an (T2) et à 2 ans (T3) après l'intervention dans des cliniques de soins primaires au Canada et aux États-Unis. Nous en rapportons les résultats selon les lignes directrices CONSERVE (2021). Les cliniques ont été assignées au hasard à une formation en équipe interprofessionnelle (intervention) ou à une formation individuelle (comparateur). Notre principal résultat d’intérêt, l’intention des professionnels de la santé d’avoir des conversations dans les cas de maladie grave, et les variables psychosociales associées (norme sociale, norme morale, croyances sur les conséquences et croyances sur les capacités) ont été mesurées à l’aide du questionnaire DPC-Réaction. Les données ont été collectées à l'aide de questionnaires auto-administrés aux 3 étapes après la formation (T1, T2 et T3). Des analyses statistiques bivariées et multivariées ont été réalisées à l'aide d'un modèle mixte linéaire pour chaque temps d’étude avec un terme d'interaction entre le temps et le bras. Les 373 participants étaient âgés en moyenne de 35 à 44 ans et 79 % étaient des femmes. Sur une échelle de 1 à 7, à T1, l'intention moyenne était de 6,0 (SD 1,12) pour le bras interprofessionnel et de 6,4 (SD 0,7) pour le bras individuel. À T2, elle était de 5,65 (SD 1,39) et 6,04 (SD 0,88) respectivement dans les bras interprofessionnels et individuels. À T3, elle était de 5,5 (SD 1,53) dans le bras interprofessionnel et de 6,3 (SD 0,74) dans le bras individuel. La valeur p de l’interaction entre le bras d’étude et le temps était de 0.05. La différence de moyenne d'intention entre les deux bras d'étude était de 0,02 (IC -0,26 à 0,31), -0,07 (IC -0,49 à 0,34), -0,55 (-1,00 à -0,10) à T1, T2 et T3 respectivement. En conclusion, l'intention des professionnels de la santé d'avoir des conversations dans les cas de maladie grave varie dans le temps en fonction de l'approche de formation. Cette intention était plus faible lors du suivi à 1 et 2 ans après une formation selon une approche interprofessionnelle comparativement à celle selon une approche individuelle.

Nos résultats pourraient contribuer à l’amélioration du développement professionnel continu et de fait, la qualité de l’offre de soins.

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